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Mercredi 4 octobre : sixième jour

Publication : (actualisé le ) par Julien Sauvage, Yannick Le Mentec

Bonsoir/Bonjour à toutes et à tous,

Ci-dessous, un compte-rendu effectué collectivement par la classe de CE2/CM2 ; le récit est proche de celui des CM2 publié hier... Suivent deux récits d’élèves de la classe de CM2.

Ce matin, nous sommes montés dans le car pour nous rendre au Mémorial de Vassieux en Vercors. Nous avons repris la route qui mène au Belvédère de Valchevrière et nous avons pu voir les quatorze stations du chemin de croix de la Résistance.
Blandine a parlé du bâtiment en expliquant qu’il avait été construit en ciment afin de se confondre dans le paysage.
Nous nous sommes équipés de casques et d’audioguides. Puis nous sommes rentrés dans l’exposition. Une carte présentant la France à partir du mois de juin 1940 était affichée. Elle montre la zone libre et la zone occupée.
On pouvait voir les silhouettes du Général Charles de Gaulle, celle du Maréchal Pétain et également une silhouette représentant deux personnes en train d’écouter la radio.
Dans la salle suivante, nous plongions dans l’ambiance oppressante de l’occupation aussi bien du fait d’une relative obscurité que d’une immersion sonore composée de sons d’alerte à la bombe et de survol d’avions. Pour illustrer l’exode suite à la Débacle, deux vélos étaient utilisés pour porter un matelas sur lequel reposaient différentes affaires manifestement chargées à la hâte.
Une baignoire remplie de charbon et de pommes de terre illustre l’indispensable besoin de se ravitailler. Blandine a accompagné de commentaires les objets que nous pouvions voir. Elle a notamment montré des tickets de rationnement expliquant qu’une femme enceinte pouvait bénéficier de plus grandes rations. Toutefois, l’approvisionnement des commerces était difficile et il pouvait arriver que des tickets soient inutilisables du simple fait que rien n’était disponible.
Au plafond, des tracts sont accrochés ; il s’agit de messages appelant à résister à l’oppression allemande et au régime de Vichy.
Autre élément saisissant, une salle d’interrogatoire sur laquelle reposait des instruments de torture et une croix gammée. Blandine a alors expliqué qu’il était important qu’un Résistant en sache le moins possible. Les chefs de la Résistance, qui en savent nécessairement plus sur les réseaux et le fonctionnement des cellules de Résistance étaient des proies de choix pour les Nazis. Jean Moulin a été cité en exemple pour le fait d’avoir su résister à la torture. La question de savoir quoi penser de ceux qui ont parlé a été soulevée. Comment reprocher à une personne soumise à la torture d’avoir cédé ? Comment chacun réagirait ?
Dans la salle suivante, une maquette du Vercors posée au sol et s’allumant au gré des commentaires de l’audioguide montrait l’évolution de la Résistance telle qu’elle a été pensée par Pierre Dalloz. Des visages familiers maintenant sont apparus au mur ; Abel Chabal qui a perdu la vie à Valchevrière est l’un de ces visages.
Nous avons ensuite entendu le récit d’une infirmière qui a vécu l’épisode de l’hôpital de campagne installé dans la grotte de la Luire. Son récit chargé d’émotion est un témoignage précieux des évènements ayant eu lieu du 21 au 23 juillet 1944. Son ton et les pauses dans son récit permettent de saisir davantage de nuances qu’on ne pourrait en lire sur une retranscription.

Nous sommes sortis du Mémorial non sans avoir aperçu Blandine dans un documentaire projeté sur un écran de cinéma dans la dernière salle. Elle intervenait dans une école du Vercors et expliquait à d’autres enfants l’histoire de la Résistance.

Après un déjeuner dans un bois proche du Mémorial nous avons repris le car pour quelques minutes avec un arrêt dans la nécropole de Vassieux où l’on compte 187 tombes de Résistants. Parmi eux, la famille Blanc a retenu notre attention : quatre enfants sont morts en juillet 1944 suite à la volonté des Nazis d’écraser la Résistance. Le plus jeune était âgé de seulement 18 mois. Sur leur tombe est écrit « Mort pour la France ». Blandine a expliqué que cette mention signifiait l’état de victimes des défunts.

Nous avons ensuite rejoint le village de Vassieux où l’on a pu voir la carcasse d’un planeur allemand. Nous avions alors une dernière étape, la grotte de la Luire, dont la situation géographique correspondait au besoin d’un hôpital de campagne. Toutefois, il a été repéré par les Allemands rendant inéluctable un destin tragique.

Nous avons pu gouter non loin avant de reprendre le car et de rentrer au Relais pour une soirée festive. Marie, qui officie en cuisine, a préparé un immense gâteau. Nous avons célébré les anniversaires des enfants nés en septembre et octobre avant d’enchainer par une boum. Un spectacle proposé par Vincent, Yanil et Romann-Sloan clôturait la soirée en beauté avec des jeux de feux et de flammes.

Il ne reste plus qu’une journée au Relais. L’après-midi de demain sera dédiée en partie au préparatif de départ. L’article de demain sera plus court que les jours précédant tout comme le montage qui l’accompagne.
Bonne soirée ou bonne journée à toutes et à tous.
La classe de CE2/CM2.

Ce matin, je me suis levé de bon pied, car ce soir, il y a la boum !
Nous avons commencé la journée au Peuil, pour tourner des scènes avec la maitresse, dans lesquelles elle se fait « embarquer » par les Nazis. Il y avait 3 professionnels qui filmaient le tournage de notre film. Ce qui m’a surpris, c’est que l’un d’entre eux prenait des photos.
Ensuite, on est rentré et j’ai aidé Adam à faire son art plastique. Heureusement j’ai enfin eu le temps de jouer, et ça m’a fait du bien.
Cet après-midi on a fait 2 équipes pour faire des enquêtes à Lans en Vercors. On avait une feuille de route qui nous permettait de visiter des monuments comme le Cairn, l’église, dans laquelle il y avait des tableaux. On a allumé une bougie avant de partir à la mairie pour poser quelques questions. Nous avons appris le nom du maire et qu’il y avait 2700 habitants à Lans-en-Vercors.
Bayrem

Ce matin, je me suis réveillé en pleine forme. J’avais envie de vivre de nouvelles aventures.
Nous avons commencé par aller au Peuil, et des professionnels ont fait un reportage sur nous. Une équipe a filmé les scènes et dès que la maitresse a eu terminé les siennes, les élèves qui n’étaient pas directement concernés par le tournage sont rentrés au chalet. Ils ont fait de l’art plastique et ils ont joué. Pour la première fois on a mangé sans l’autre classe. C’était bien plus calme. Après le repas nous sommes allés au village de Lans-en-Vercors pour faire une enquête. C’était trop long. J’ai quand même appris que les cairn (tours de pierres) servent à se repérer quand il y a du brouillard). Ce soir c’est la boum. Je suis très content.
Nathan L.